Thèse soutenue

Role de la GTPase RhoE dans la fusion des myoblastes et leur transformation

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Auteur / Autrice : Mathieu Fortier
Direction : Cécile Gauthier-Rouvière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Montpellier 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les GTPases de la famille Rho sont impliquées dans de nombreux processus physiologiques comme la différenciation musculaire squelettique ou myogenèse, mais également dans la transformation cellulaire lorsqu'elles sont dérégulées. Nous avons montré que l'expression d'un membre atypique de cette famille, RhoE, est induite lors de la myogenèse, jusqu'à un maximum atteint au moment de la fusion des myoblastes en myotubes, avant de retrouver son niveau basal. Nous avons mis en évidence, par interférence ARN, que son extinction inhibe cette étape de fusion, à cause de défauts d'alignement et d'élongation des myoblastes. D'un point de vue mécanistique, RhoE participe à ce processus par la régulation négative des activités de la GTPase RhoA et de son effecteur la kinase ROCK1, deux évènements indispensables pour que la fusion ait lieu. Cette inhibition est médiée à la fois par l'activation de la protéine p190RhoGAP, qui inactive RhoA en favorisant l'hydrolyse du GTP, et également par une interaction directe avec la kinase ROCK1. Dans un deuxième temps, nous avons observé que l'expression de RhoE est fortement diminuée dans des lignées de rhabdomyosarcomes (RMS) et dans des myoblastes surexprimant la R-cadhérine, un marqueur de cette pathologie qui conduit à leur transformation via l'activation de la GTPase Rac1. L'inhibition de son activité permet d'ailleurs une restauration des niveaux de RhoE. De plus, nous avons pu montrer que cette diminution d'expression participe à l'acquisition du pouvoir invasif des cellules de RMS, phénomène qui est largement diminué lorsqu'on réexprime RhoE. L'utilisation, sur les cellules de RMS, de drogues inhibant respectivement RhoA ou ROCK1 conduit à une diminution de l'invasion cellulaire, suggérant qu'une fois de plus RhoE contrôle cette propriété en régulant les activités de RhoA et de son effecteur ROCK1