Thèse soutenue

Consanguinité et évolution phénotypique : systèmes de reproduction, valeur sélective et histoire de vie chez des mollusques pulmonés

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Auteur / Autrice : Juan Sebastián Escobar R.
Direction : Patrice David
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Montpellier 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La consanguinité fait appel au phénomène produit par le croisement entre individus reliés par une histoire ancestrale partagée. Souvent, l'étude de la consanguinité est restreinte à l'étude de l'autofécondation. Cependant, dans cette thèse, je montre que la consanguinité peut s'appliquer non seulement à l'autofécondation, mais aussi à des échelles plus larges, comme les croisements entre individus d'un même dème, ou d'une même métapopulation, par rapport aux croisements entre individus appartenant à des dèmes ou des métapopulations différentes. Elargir l'applicabilité du terme, permet une meilleure exploration des scénarios populationnels à l'origine de la consanguinité, et permet de comprendre, par exemple, l'évolution du système de reproduction, l'architecture génétique des populations naturelles ou l'évolution de la sénescence. Au cours de cette thèse, je me suis intéressé aux conséquences évolutives de la consanguinité sur ces trois problématiques. Dans un premier temps, je montre comment la consanguinité est impliquée directement dans le choix du système de reproduction (autofécondation vs. Allofécondation) chez une espèce de mollusque hermaphrodite, Physa acuta, autrement dit, je m'intéresse à la coévolution entre la dépression de consanguinité et un caractère lié au taux d'autofécondation dans cette espèce : le temps d'attente. Dans un deuxième temps, j'analyse les conséquences de la consanguinité, au sens large, sur la valeur sélective et l'histoire de vie chez P. Acuta, ce qui permet de comprendre les mécanismes sous-jacent des phénomènes tels que la dépression de consanguinité intrapopulation, l'hétérosis ou l'outbreeding depression entre populations divergentes. Finalement, je me focalise sur les effets de la consanguinité sur la partie terminale du cycle de vie chez P. Acuta, et je montre comment la consanguinité s'insère dans les théories portant sur l'évolution de la sénescence. Je conclus, à la fin de cette thèse, que l'étude de la consanguinité permet d'éclairer et de relier plusieurs thématiques-clés en biologie évolutive