Développement d'un outil bio-moléculaire pour la détection des composés à action oestrogénique présents dans l'environnement
Auteur / Autrice : | Denis Habauzit |
Direction : | Benoît Roig, Joël Chopineau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences chimiques et biologiques pour la santé. Biochimie et biologie moléculaire |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Montpellier 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Montpellier I. Faculté de médecine (1896-2014) |
Résumé
Les dérivés à action oestrogénique constituent un groupe hétérogène de composés susceptibles de perturber, à de faibles concentrations (de l'ordre du ng/ul), le fonctionnement du système endocrinien. Ils représentent donc un facteur de risque non négligeable pour l'homme et la faune. Aussi est-il essentiel de pouvoir les détecter dans l'environnement mais également d'évaluer leur capacité à interférer avec l'activité des oestrogènes endogènes. Dans ce contexte, l'objectif de ce travail a été de définir une nouvelle méthode de détection des composés à action oestrogénique dans les eaux, en couplant les phénomènes biologiques impliqués dans la régulation des gènes oestrogéno-régulés et des méthodes biophysiques comme la résonance de plasmon de surface (RPS). Une approche basée sur la propriété des oestrogènes à interagir avec le récepteur aux oestrogènes (ER) a été envisagée. Sous l'effet de certains dérivés à action oestrogénique, ER interagit sous forme de dimère avec une séquence d'ADN spécifique nommée Élément de Réponse aux Oestrogènes (ERE). Cette interaction est détectée par RPS. La dimérisation de ER s'opère lorsque le rapport ER/17 β-oestradiol (E2) est de 1. Actuellement la limite de détection obtenue par cette approche est de 0,27 ug/l (soit 1 nM) de E2.