Thèse soutenue

Récepteur V2 de la vasopressine : à la recherche de partenaires d'interaction et d'outils thérapeutiques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Frédéric Jean-Alphonse
Direction : Bernard MouillacChristiane Mendre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences chimiques et biologiques pour la santé. Biochimie et biologie moléculaire
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Montpellier 1
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Montpellier I. UFR des sciences pharmaceutiques et biologiques (1968-2014)

Mots clés

FR

Résumé

FR

L’arginine vasopressine (AVP) est une hormone qui au niveau du rein présente une activité antidiurétique permettant le contrôle de l’osmolalité, du volume sanguin et de la pression artérielle. Cette action est médiée par le récepteur membranaire V2 (RV2) localisé dans les cellules principales du tubule collecteur du rein. Une pathologie génétique rare, le diabète insipide néphrogénique congénital (DINc), est associée à une absence de réponse à l’AVP et est due majoritairement à des mutations du RV2. A ce jour, plus de 200 mutations du gène du RV2 ont été identifiées dont la plupart conduisent à une séquestration intracellulaire du récepteur, ce qui l’empêche de répondre à l’AVP. Dans ce contexte, nous avons cherché à mieux comprendre et à caractériser les mécanismes impliqués dans la séquestration intracellulaire du RV2 dans le DINc. Nous avons aussi recherché les partenaires protéiques potentiellement impliqués dans cette rétention intracellulaire. Enfin, d’un point de vue thérapeutique, nous avons caractérisé de nouveaux outils pour le traitement du DINc. Nous avons donc étudié le rôle probable de deux clusters arginines situés sur les boucles intracellulaires i1 et i3 du RV2 dans les mécanismes de séquestration. Nous avons constaté que l’absence du cluster de la boucle i1 est létale pour le repliement du récepteur tandis que celui de la boucle i3 semble à l’origine d’un contrôle du trafic vers la membrane plasmique. Par ailleurs, à l’aide d’un peptide mimétique de la boucle i3 et/ou avec le récepteur entier, nous avons identifié de probables acteurs protéiques impliqués dans la rétention intracellulaire. Nous nous sommes notamment intéressés à la protéine P32 (gC1qR) pour laquelle nous avons validé l’interaction directe de cette protéine avec le cluster arginines de la boucle i3 du RV2 et vérifié qu’elle pouvait interagir avec le récepteur entier. Nous avons aussi pu montrer une interaction de P32 avec les mutants du DINc suggérant ainsi le rôle de cette protéine dans la régulation du trafic. Enfin, l’absence de traitements spécifiques et efficaces pour le DINc nous a conduit à caractériser de nouvelles molécules permettant de rétablir la fonction biologique. Nous avons donc montré que de nouveaux ligands agonistes nonpeptidiques étaient capables de restaurer l’adressage à la membrane plasmique et la fonction de plusieurs mutants du DINc. Nos travaux ont ainsi permis de caractériser de nouvelles pharmacochaperones potentiellement efficaces pour plusieurs mutants du DINc.