Thèse soutenue

Traits d'histoire de vie du Tamia de Sibérie Tamias sibiricus, espèce exotique naturalisée dans la forêt de Sénart (Essone) : démographie, biologie de la reproduction, occupation de l'espace et dispersion

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Auteur / Autrice : Julie Marmet
Direction : Jean-Louis Chapuis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Robert Barbault
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Clergeau, Franck Courchamp
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Pascal, Denis Réale

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le Tamia de Sibérie, Tamias sibiricus, est un Sciuridé originaire d’Asie introduit en France depuis le début des années 70. Vendu comme animal de compagnie, il a été relâché par des propriétaires dans des forêts périurbaines où il est apte à s’établir. A ce jour, onze populations sont identifiées en Île-de-France et Picardie. Les conséquences de sa présence d’un point de vue écologique, sanitaire et économique étant peu documentées, un programme de recherche a été initié afin de déterminer si cette espèce est envahissante et quelles sont les caractéristiques qui encouragent son établissement et son expansion. Dans ce contexte, un suivi de population par capture-marquage-recapture a été mis en place dans la Forêt de Sénart (Essonne) où se situe la plus importante population en termes d’effectifs. A travers l’étude de la démographie de cette population, de son mode de reproduction et d’occupation de l’espace, et de la dispersion des juvéniles, des traits d’histoire de vie de l’espèce favorisant son établissement et son expansion ont été mis en évidence. L’analyse démographique a permis de caractériser la structure de la population et sa forte croissance. Les taux de survie élevés, notamment en hiver, et la fécondité croissante semblent expliquer équitablement cette augmentation. Dans un deuxième temps, la biologie de la reproduction de l’espèce, étape clé du processus de naturalisation, a été étudiée. Le système d’accouplement de promiscuité (polygynandrie) et les deux saisons de reproduction par an favorisent aussi son établissement. Une étude de l’occupation spatiale a permis de définir l’organisation mise en place entre les sexes et confirme le système de promiscuité (chevauchement entre les sexes). Concernant les modalités d’expansion du Tamia de Sibérie, la fidélité au site des adultes et la faible dispersion des juvéniles semblent plutôt limitantes. Toutefois, des déplacements sur de longues distances ont été observés chez les juvéniles. Le Tamia de Sibérie présente donc des traits d’histoire de vie qui encouragent fortement son établissement, néanmoins ses capacités d’expansion semblent limitées.