Auteur / Autrice : | Yann Bertrand |
Direction : | Fredrik Pleijel, Mikael Härlin, Guillaume Lecointre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Systématique |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Tom Artois |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Laurin, Matthias Haberl |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Par le développement de la cladistique et du PhyloCode, la systématique a construit un cadre théorique et méthodologique qui bouleverse la classification et la nomenclature des êtres. Désormais, c’est à la philosophie du langage, à l’épistémologie, à la métaphysique d’explorer les rouages de cette science dont les entités fondamentales sont les clades et les espèces. Quelle est la nature ontologique de ces entités dont la dimension fondamentale est historique ? Comment passer d’une vision immuable et transcendante de la nature, à une grille de lecture du vivant caractérisée par sa matérialité et sa temporalité ? Quelle est la portée réelle au niveau de l’ensemble de la biologie des décisions de nomenclature prises en systématique? Enfin, avec l’accumulation des connaissances phylogénétiques, la conceptualisation des clades présents dans l’arbre change presque quotidiennement. Dès lors, comment expliquer que la communication soit préservée lorsque les référents des noms changent eux aussi? Ces questions forment le point de départ de notre réflexion. Notre approche fût d’importer les théories philosophiques qui permettent d’éclairer ces problèmes sous un angle nouveau. Il s’agit des deux concepts ontologiques fondamentaux que sont la catégorie naturelle (natural kind) et l’individu, la théorie causale de la référence et la théorie des mondes possibles.