Thèse soutenue

L'art face à l'horreur médiatisée, le tableau pour reprendre la mort

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Auteur / Autrice : Leïla Rezzoug
Direction : Olivier Lussac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance le 02/12/2008
Etablissement(s) : Metz
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Perspectives Interculturelles : Ecrits, Médias, Espaces, Sociétés (PIEMES) (Metz-Nancy)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire lorrain de sciences sociales (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Benjamin Brou Kouadio
Examinateurs / Examinatrices : Eric Pedon, Jean-François Robic

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Les photographies tristement célèbres du supplice chinois qui inspiraient Bataille paraîtraient aujourd’hui désuètes. Mais cette fois, elles ne sont plus sous le manteau. Quelques pas au Kiosque voisin ou un simple clic suffisent pour en avoir l’intégrale : la mort en couleur et en direct, commentée et analysée. Du réel au téléviseur, l’image de la mort circule, emprunte la toile du net et s’accroche parfois sur quelques téléphones mobiles. De l’assassinat de Kennedy à la décapitation de Nicholas Berg, c’est petit à petit que la collection s’étoffe et quelques années médiatiques assurent la constitution de ce que l’on pourrait appeler notre background occidental de la mort. Tout comme la grande épidémie de peste marque une métamorphose de l’iconographie, il est certain que cette nouvelle appréhension de la mort affecte la réflexion et la production artistique actuelle pour laquelle le sujet, nous le montrerons, est primordial (au sens originel et essentiel). En envisageant l’image comme mode commun à l’art et aux médias pour dire l’indicible, il est question de mettre en relief un ensemble de corrélations significatif entre les deux médiums. En montrant en quoi ces images procèdent de fonctions et fonctionnements identiques, nous soutenons l’hypothèse que les médias sont un rival de l’art. Enfin, c’est en éprouvant cette position qu’il est sans doute possible d’analyser le choix marqué des artistes actuels pour une peinture qui s’approprie ces images pour faire face à celles des médias.