Thèse soutenue

Ma'ohi tumu et hutu painu : la construction identitaire dans la littérature contemporaine de Polynésie française

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean-Luc Picard
Direction : Jean-Marie Privat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures françaises
Date : Soutenance le 19/06/2008
Etablissement(s) : Metz
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Perspectives Interculturelles : Ecrits, Médias, Espaces, Sociétés (PIEMES) (Metz ; 2000-2012)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CELTED - Centre d'études Linguistiques des Textes Et des Discours - EA 3474
Jury : Président / Présidente : Pierre Halen
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Bidart, Daniel Delas, Flora Devatine, Serge Dunis

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

D’abord « Indiens » pour leurs « découvreurs », « peuple de la Bible » pour les missionnaires qui les alphabétisèrent, et « sauvages » pour les écrivains exotiques, les Polynésiens voulurent enfin revendiquer leur propre identité quand la France installa le Centre d’Expérimentation du Pacifique et que les premiers essais nucléaires commencèrent à Moruroa en 1966. Ils se voulurent alors Ma’ohi tumu, autochtones bien ancrés dans le sol de leurs îles. Ils revendiquèrent, pour résister à l’agression, une identité ancienne qui leur permettait de renouer fièrement avec un passé et des traditions qu’ils avaient oubliés. Les premiers écrivains polynésiens se joignirent naturellement à ce mouvement de renouveau identitaire et célébrèrent, avec les autres militants, l’oralité et la terre de leurs ancêtres. Les femmes qui avaient eu assez peu la parole jusqu’alors trouvèrent dans la littérature le moyen de faire enfin entendre leur voix. La littérature, essentiellement féminine, remit peu à peu en cause un modèle identitaire qui privilégiait les valeurs masculines. Les écrivaines participent aujourd’hui à la construction d’une identité polynésienne qui prend en compte les individus et s’ouvre davantage à l’Autre.