Gaspard André (1840-1896), architecte à Lyon et en Suisse romande
Auteur / Autrice : | Gilbert Richaud |
Direction : | François Loyer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Mots clés
Résumé
L’œuvre de Gaspard André est aujourd’hui régulièrement citée parmi celles des maîtres de l’Éclectisme. D’origine suisse et de religion réformée, élève de l’École des Beaux-Arts de Lyon puis de celle de Paris dont il sera l’un des plus brillants représentants, André débute sa carrière à Lyon en 1872 avec des commandes d’édifices religieux (le temple de l’Église réformée, l’église Saint-Joseph au Brotteaux) suivies de celles du théâtre des Célestins et de la fontaine de la place des Jacobins. Dès 1882, une riche clientèle d’hommes d’affaires (É. Aynard, les Gillet, F. Mangini, H. Germain) lui confie la construction de leurs villas, de banques ou d’usines. Il sera simultanément un ardent promoteur des arts décoratifs assez vite chargé de positions officielles importantes. Les dernières années (1889-1896) sont marquées par une certaine forme de simplicité stylistique alors qu’il entame une seconde carrière en Suisse romande (Université de Lausanne). Son style est caractérisé par des ordonnances originales (écoles de la rue Tronchet) et des formules plastiques inédites (formes pures et dissymétriques des derniers projets). Plusieurs de ses écrits révèlent comment sa pensée a pu s’enrichir au contact des principales tendances de la deuxième moitié du XIXe siècle, et l’importance accordée alors à la réflexion et aux débats sur les origines du classicisme et ses transformations. À l’opposé, ses dernières œuvres et leur étonnante sobriété constructive et formelle – qui influencera vraisemblablement des architectes comme Tony Garnier ou Paul Cret –, nous révèlent parfaitement la nature des forces et des tensions qui ont favorisé l’émergence du Mouvement Moderne en Europe.