Thèse soutenue

La problématique psychique des sujets en errance urbaine : une question de surface(s)

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Auteur / Autrice : Teresa Ann Johnson
Direction : Bernard Duez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie, mention Psychopathologie et psychologie clinique
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Lyon 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail interroge ce qui se transfère dans l’espace urbain, pour des sujets qui mettent en scène la non conservation de l’histoire de leur propre trace. Nous avons proposé la notion de sujets en errance urbaine, pour éclairer ce qu’ils tentent de symboliser par l’effet « déchetterie » en répétant au dehors, ce que leurs traces mnésiques ont conservé d’un mauvais traitement. Ces errants, trouvent ainsi le moyen de figurer dans la sphère psychique de l’autre « en images sensorielles ». Nous avons considéré, que ces sujets chercheraient à être « pris en main », ou à être « tenu socialement » pour pallier le manque de contenant ou d’ancrage du coté de l’autoconservation. C’est pourquoi, nous avons défendu l’intérêt de la « capacité réceptive » du clinicien qui influe sur le choix d’une médiation telle que la photo. La photographie métaphorise cette capacité réceptive dans l’approche des sujets puisqu’elle fournit une « contenance imageante », « lieu » pour accueillir et transformer les éléments bruts qui marquent et contraignent le clinicien à mettre en images, ces traces déposées. Forme de contenant de la continuité subjective, l’empathie et l’image constituent des « outils » non intrusifs, pare-excitants. Tout deux possèdent une interface, qui différencie et articule le Moi et le non-Moi à l’instar du dedans et du dehors. Ce passage de l’un à l’autre, conceptualisé par W. R. Bion avec la notion de contenant/contenu, permet d’appréhender cette position « ni dedans ni dehors » mais plutôt « en surface » comme la localité psychique, socio- politico et topologique de ces sujets.