Étude des déterminants associés aux infections nosocomiales après un choc septique chez des patients hospitalisés en réanimation
Auteur / Autrice : | Caroline Landelle |
Direction : | Philippe Vanhems |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Épidémiologie et santé publique |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le choc septique (CS) est la forme clinique la plus sévère de la réaction inflammatoire en réponse à une infection. Il est suggéré que le risque d’infections nosocomiales (IN) dans les suites soit élevé sans que cela n’ait été clairement établi ni que ces IN aient été décrites en détail. L’objectif de ce travail était de décrire les IN survenant après un CS dans une cohorte prospective de 209 patients admis en réanimation et d’en évaluer les facteurs de risque dont le lieu d’acquisition du CS et le niveau d’expression de l’HLA-DRm (Human Leukocyte Antigen-DR monocytaire), qui est un marqueur biologique reflétant l’immunodépression des patients. Un total de 66 IN chez 48 patients a été observé. Le taux d’attaque des IN était de 23 (Intervalle de Confiance à 95%: 17-29) pour 100 patients. Le lieu d’acquisition du CS (communauté, hôpital et réanimation) n’était pas un facteur de risque d’IN. Un niveau d’expression de l’HLA-DRm inférieur à 25% était significativement indépendamment associé au développement d’IN après ajustement sur l’âge, le sexe, la gravité et l’exposition aux dispositifs invasifs. Par ailleurs, le sexe féminin, un score de défaillance polyviscérale élevé, l’intubation et la présence de Streptococcus pneumoniae comme micro-organisme impliqué dans le CS ont été indépendamment associés à un niveau d’HLA-DRm inférieur à 25%. Si l’association entre un niveau bas d’expression de l’HLA-DRm et les IN après un CS est confirmée par d’autres équipes, un marqueur de la défaillance immunitaire permettant d’identifier les patients à risque d’IN sera alors disponible en pratique quotidienne