Thèse soutenue

Réseaux anatomiques fonctions et dysfonctions frontales chez le primate non-humain : vers une approche en recherche préclinique

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Auteur / Autrice : Julien Vezoli
Direction : Henry Kennedy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Lyon 1

Mots clés

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Résumé

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La compréhension des mécanismes du traitement de l’information a bénéficié de l'essor des techniques d'exploration structurelle et fonctionnelle des aires corticales. Des fonctions spécifiques sont associées à des aires spécifiques du cerveau, définies par leur cytoarchitecture, connectivité et propriétés électrophysiologiques; cependant c'est de l'activité globale des différents réseaux corticaux spécialisés que les processus sensoriels et cognitifs sont supposés émerger. Partant de la connectivite�� neuronale d'une aire frontale visuelle chez le singe nous verrons que nos descriptions d’une organisation hiérarchique du système visuel constituent une véritable base conceptuelle pour la compréhension des relations structure-fonction du cerveau. Dans ce contexte, j'ai initié une étude des fonctions frontales chez le primate non-humain et leurs dépendances au système dopaminergique. Grâce au développement d’enregistrements chroniques permettant de caractériser et suivre à long terme des marqueurs neurophysiologiques émis lors d’une tâche cognitive, j’ai pu montrer l’altération des marqueurs aux cours d’apprentissages et tester leur dépendance au système dopaminergique. Cette étude a permis de valider l’approche pour la caractérisation fonctionnelle des troubles cognitifs précoces chez le modèle singe de la maladie de Parkinson (traitement avec de faibles doses de MPTP). En utilisant ce modèle j'ai ainsi pu (i) décrire finement l'évolution de troubles moteurs et non-moteurs caractéristiques de la maladie, (ii) confirmer que les altérations cognitives et circadiennes précèdent l'entrée en phase symptomatique, et (iii) mettre en place un programme d’étude sur le suivi longitudinal des marqueurs physiologiques frontaux en phase pré symptomatique et après thérapie cellulaire. Les perspectives de cette thèse sont ainsi de permettre l'évaluation de la réparation de réseaux neuronaux dans un modèle primate préclinique, et de montrer la faisabilité de l’exploitation des cellules ES en thérapie cellulaire dans le cadre des maladies neurodégénératives. Une grande diversité de pathologies neurologiques devrait bénéficier de la mise en oeuvre de thérapies de remplacement cellulaire basée sur la différenciation neuronale des cellules souches embryonnaires