Thèse soutenue

Droit international de l' environnement et fonction juridictionnelle

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Auteur / Autrice : Emile Derlin Kemfouet Kengny
Direction : Gérard Monédiaire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit international public
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Limoges

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le droit international de l’environnement constitue aujourd’hui un ordre juridique relativement autonome dont la vitalité se traduit par un foisonnement d’instruments normatifs. L’étude de ses relations avec la fonction juridictionnelle révèle un double constat : l’existence des obstacles à l’exercice de la fonction juridictionnelle dans cet ordre juridique Des obstacles qui résultent d’une part des spécificités du droit international de l’environnement et de l’autre des défaillances inhérentes à la fonction juridictionnelle. En s’affirmant comme une discipline entièrement axée sur la prévention et mue par une dynamique globale et atemporelle, le droit international de l’environnement développe une philosophie, des techniques normatives et des mécanismes institutionnels dont la particularité est de reléguer l’in- tervention du juge au second plan. La justiciabilité peu évidente de ce droit fait que son irruption dans la sphère contentieuse bouleverse les repères habituels de la fonction de juger. En outre, la fonction juridictionnelle porte en elle-même des éléments de nature à entraver son libre exercice. Ainsi en est-il de la non prise en compte de la particularité des questions environnementales dans la structure de la plupart des juridictions et de l’invasion souvent subie des prétoires par les réalités extérieures au droit. Au-delà de ce constat, l’examen de plusieurs jurisprudences révèle des cas de mise en œuvre juridictionnelle du droit international de l’environnement. Ainsi, les juridictions internationales ont rendu quelques décisions y afférentes. Idem pour les juridictions régionales qui, à quelques exceptions près, s’impliquent activement dans le développement du droit objet de notre propos alors que rien ne les y prédisposait à l’avance. Enfin, l’analyse des jurisprudences nationales dévoile quelques décisions audacieuses témoignant également de la volonté des juges internes de marquer ce droit de leur empreinte. Reste que dans l’ensemble, le développement jurisprudentiel de ce droit demeure à parfaire.