Un modèle réactif basé sur MARTE dédié au calcul intensif à parallélisme de données : transformation vers le modèle synchrone
Auteur / Autrice : | Huafeng Yu |
Direction : | Jean-Luc Dekeyser, Eric Rutten |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 27/11/2008 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'ingénieur (Lille) |
Résumé
Le contexte de ce travail est l'assistance à la conception de systèmes embarqués, et particulièrement de Systems on Chip (SoC). Les domaines d'application concernés sont variés: avionique, téléphones portables, automobile. La complexité de ces systèmes, et leur interaction forte avec leur environnement, posent des problème de maîtrise de la conception (pour éviter les détections d'erreurs tardives, les diagnostics et réparations coûteux en moyens, mais aussi en temps de mise sur le marché), et de validation ou certification pour les systèmes à sûreté critique (qui doivent être vérifiés avant leur mise en service). Il s'en suit un fort besoin de méthodes et d'outils pour assister la conception sûre de ces systèmes, qui prennent la forme de méthodologies et de modèles à base de composants, de langages de spécification de haut niveau, d'outils de transformation et compilation, d'analyse et de vérification, de synthèse et génération de code. Dans ce contexte, une contribution est une proposition d'un modèle intermédiaire entre les systèmes de calculs dans le cadre du parallélisme de données intensif et les langages formels. Ce modèle intermédiaire permet la génération du code en langages formel à partir de ces systèmes dans le cadre ingénierie dirigé par les modèles. La validation formelle et l'analyse statique est donc possible sur la base du code généré. Une autre contribution est une proposition de mécanismes de contrôle dans le même cadre, sous forme de constructeurs de langage de haut-niveau et de leur sémantique. On veut les définir pour leur exploitation dans la vérification, synthèse et génération de code. Il s'agit de déterminer un niveau d'abstraction de représentation des systèmes où soit extraite la partie contrôle, et de la modéliser sous forme d'automates à états finis. Ceci permet de spécifier et implémenter des changements de modes calculs, qui se distinguent par exemple par les ressources utilisées, la qualité du service fourni, le choix d'algorithme remplissant une fonctionnalité. Cette abstraction est alors favorable à l'application d'outils d'analyse et vérification (de type model checking). On s'intéressera aussi à l'utilisation de techniques de synthèse de contrôleurs discrets, qui peut assurer la correction de façon constructive: à partir d'une spécification partielle du contrôle, elle calcule la partie manquante pour que les propriétés soient satisfaites. L'avantage pour le développement de la partie contrôle est dans la simplification de la spécification, et la correction par construction du résultat. Ce travail se fera en articulation avec des travaux déjà commencés sur la proposition d'une méthodologie de séparation contrôle/donnée! de mécanismes de contrôle, et leur intégration dans l'environnement de conception de systèmes à parallélisme de données intensif Gaspard. On travaillera dans le cadre des modèles de systèmes réactifs proposés par l'approche synchrone, de ses langages de programmation à base d'automates, et de ses outils académiques et commerciaux. En étude de cas, on s'intéressera à des applications en systèmes embarqués téléphone portable multimédia.