La géométrie pratique en Europe en relation avec la tradition arabe, l'exemple du mesurage et du découpage : contribution à l'étude des mathématiques médiévales
Auteur / Autrice : | Marc Moyon |
Direction : | Ahmed Djebbar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des sciences |
Date : | Soutenance le 18/11/2008 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Edmond Mazet |
Examinateurs / Examinatrices : Andrea Bréard, Jacques Sesiano, Maryvonne Charrier-Spiesser | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jens Høyrup, Bernard Vitrac |
Mots clés
Résumé
L'objet de notre travail est l'édition critique, la traduction française et l'analyse mathématique du Liber mensurationum d'Abu Bakr, du Liber Saydi Abuothmi, du Liber Aderameti et du De superficierum divisionibus liber de Muhammad al-Baghdadi. Ces quatre textes de la tradition arabe traitent de deux chapitres de géométrie pratique: le mesurage et le découpage. Le mesurage a pour objet la détermination de grandeurs inconnues (longueurs, aires, volumes) à partir de grandeurs données. Le découpage consiste à diviser une figure géométrique en plusieurs parties selon des propriétés et des contraintes fixées a priori. Notre travail prend en compte certaines traditions mathématiques antérieures - mésopotamienne, grecque, latine de l'Antiquité tardive - en décrivant leurs activités de mesurage et de découpage. Nous complétons cette description avec une présentation des pratiques de l'Orient et de l'Occident musulmans. Ainsi, nous mettons en évidence certains éléments caractéristiques des pratiques de l'Occident musulman. Ceux-ci suggèreraient l'existence d'une tradition du mesurage et du découpage propre à cette région. Enfin, le corpus que nous présentons est un vecteur de la diffusion des pratiques de géométrie de la tradition arabe au monde latin. En effet, les quatre textes sont des traductions arabo-Iatines qui semblent avoir été réalisées en Andalus aux alentours du 12e siècle. À ce titre, leurs analyses nous permettent d'étudier un aspect de l'appropriation de la science arabe par les Latins.