Thèse soutenue

Evaluation musculaire du cou et modélisation biomécanique : première estimation de la fatigue du pilote en sports mécaniques

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Auteur / Autrice : Samuel Deslandes
Direction : Jean-Pierre Mariot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie mécanique et productique
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Le Mans

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail porte sur l’évaluation de la capacité musculaire du rachis cervical en isocinétique et en isométrique. Les sports mécaniques sollicitent de façon importante le rachis cervical. Dans un cadre de prévention et d’optimisation, il apparaît nécessaire d’évaluer et de développer des protocoles de renforcement du rachis cervical. L’inexistence de module commercial adapté à cette évaluation a nécessité le développement d’un système dédié à cette étude. Ce système s’adapte sur un appareil d’isocinétisme (Biodex système 1). La mesure précise du couple produit au niveau d’une articulation nécessite l’alignement du centre de rotation de l’articulation avec l’axe de l’ergomètre. En pratique, cet alignement fait état de recommandations mais il demeure difficile d’éviter une erreur d’alignement. Pour estimer cette erreur, un modèle virtuel analytique et numérique a été proposé prenant en compte les différents paramètres tels que l’inertie, l’effet de gravité, la raideur et l’amortissement des sangles de serrage ou le coefficient de frottement entre le membre évalué et le bras de l’ergomètre. Les résultats montrent que les effets d’inertie et de gravité peuvent être négligés mais que les paramètres raideur et amortissement associés aux sangles sont à considérer au regard du couple mesuré. L’analyse du mouvement de la tête, lors d’une évaluation dans le plan frontal ou dans le plan sagittal a été réalisée à l’aide d’un système VICON à 5 caméras. Cette analyse montre une évolution du centre instantané de rotation. La prise en compte de ce paramètre impose l’acquisition du mouvement de la tête lors des évaluations permettant d’introduire un facteur de correction sur le couple mesuré. En sport automobile, les pilotes, que ce soit en course d’endurance ou en grand prix, subissent des accélérations de 3 à 4g en longitudinal et de 4 à 5g en transversal. Lors de telles accélérations, le cou est fortement sollicité et un entraînement hors circuit semble indispensable. Il est donc nécessaire d’établir une corrélation entre les sollicitations subies sur circuit et le niveau de capacité musculaire obtenu sur un appareil d’isocinétisme. Cette corrélation est établie via un logiciel de modélisation dynamique de solides (ADAMS). Le développement de cet outil permet de constituer une base caractérisant le niveau de performance par l’aptitude à la fatigue.