Composites organiques-inorganiques poreux pour la substitution osseuse
Auteur / Autrice : | Marianna Peroglio-Martynovitch |
Direction : | Thierry Hamaide, Laurent Gremillard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des matériaux |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Lyon, INSA |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : MATEIS - Matériaux : Ingénierie et Science (Rhône) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le premier matériau est conçu afin d’augmenter la ténacité des blocs céramiques poreux existants, trop fragiles lors de la mise en place dans la cavité osseuse à combler. Le composite est obtenu par infiltration d’une céramique poreuse avec une solution ou une nanodispersion à base de poly(E-caprolactone). Après séchage, les pores sont recouverts par une fine couche de polymère, comme mis en évidence par la microscopie électronique à balayage. La porosimétrie mercure et la tomographie X ont montré qu’après infiltration le diamètre des pores diminue mais l’interconnectivité des pores est préservée. Du point de vue mécanique, des essais de flexion 4 points, compression et traction ont permis d’apprécier le rôle bénéfique du poly(E-caprolactone) sur les propriétés à rupture. On constate un changement du type de rupture, de catastrophique pour la céramique poreuse seule à contrôlée pour le composite, accompagné d’une forte augmentation de l’énergie à rupture dans le cas du composite. Un suivi de la rupture (par loupe binoculaire et camera à haute résolution lors des essais mécaniques conventionnels et par microscopie électronique à balayage environnemental lors de traction in-situ) a montré que le mécanisme de renforcement principal dans ce type de composites est le pontage par des fibrilles. Ces fibrilles peuvent être de plusieurs tailles suivant la distribution de taille des pores de la céramique poreuse de départ. Trois types de céramique poreuse sont utilisés pour la fabrication des composites : alumine, hydroxyapatite-(β-tricalcium phosphate) et bioverre. Le deuxième matériau est obtenu par infiltration d’une mousse polyuréthane avec un ciment phosphocalcique à base d’alpha-TCP. Ce matériau est souple pendant la prise, ce qui devrait être favorable à la mise en place du substitut dans la cavité osseuse à combler. Après prise on obtient une fine couche de ciment sur la surface de la mousse. Ce composite présente une porosité interconnectée et possède une macro- et microporosité comme mis en évidence par microscopie électronique à balayage et tomographie X. La taille des macropores dans le composite est déterminée par la taille des pores de la mousse polymère et par la quantité de ciment utilisée ; la taille des micropores quant à elle est déterminée par le ratio liquide/poudre utilisé pour gâcher le ciment. Les essais de compression ont montré une nette augmentation du module d’Young et de la contrainte à rupture ; la rupture du composite est de type contrôlée avec un endommagement progressif de la structure. Des essais préliminaires de culture in-vitro avec des cellules stromales humaines de la moelle osseuse ont montré une bonne adhésion et prolifération des cellules. Outre l’α-TCP, le plâtre est le deuxième matériau inorganique qui a été utilisé comme revêtement de la mousse polymère.