La Poésie orale d'exhortation : l'exemple des Bakku des lutteurs Wolof (Sénégal)
Auteur / Autrice : | Abdoulaye Keïta |
Direction : | Ursula Baumgardt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études africaines. Littérature orale |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans la lutte sénégalaise, sport national, un aspect est souvent occulté : la production d'une riche poésie par les lutteurs : le bàkku, ''autolouange, auto-glorification, auto-panégyrique''. La déclamation de cette poésie est précédée de celle de la devise, le bàkk, qui est un appel à l'action ; et un autre genre se greffe à ce bàkku et vient le légitimer, le tagg ''la génélogie-panégyrique''. Les textes étudiés sont des chants d'exhortation de la société Wolof : ils sont dits dans des circonstances particulières avec un même but : exalter quelqu'un pour l'amener à se dépasser en lui disant qui il est. Ces textes sont étudiés de manière diachronique. Le principal texte, le bàkku est exclusivement dit par un lutteur tandis que les deux autres sont généralement dits par des griots. Les textes ont été reccueillis dans l'aire culturelle wolof, au Sénégal, essentiellement dans les régions de Dakar, Thies et Louga. Le wolof est une langue atlantique. Le recueil de ces textes pourrait permettre de définir idéologiquement le discours littéraire par rapport aux autres types de discours et développer une pédagogie populaire.