Les déterminants des comportements de santé préventive : le rôle de l'auto-contrôle dans la prévention de l'obésité
Auteur / Autrice : | Carolina Obino Corrêa Werle |
Direction : | Alain Jolibert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Grenoble 2 |
Mots clés
Résumé
Cette recherche s'insère dans le domaine du marketing social et a pour objectif de comprendre le rôle de l'auto-contrôle dans la prévention de l'obésité, en étudiant la relation entre activité physique et équilibre alimentaire. En utilisant la démarche expérimentale, elle contraste différentes approches de la théorie de l'auto-régulation. La variable explicative est la perception de l'activité physique – perçue comme exercice ou comme amusement – avec un groupe de contrôle (absence d'activité physique) et la variable à expliquer est l'équilibre alimentaire, mesurée par la consommation de nourriture pendant un repas. Les résultats indiquent que les individus se servent d'une plus grande quantité de nourriture (pâtes et pain) uniquement quand ils perçoivent l'activité physique comme amusement, condition ne permettant pas l'activation de l'objectif prioritaire de surveillance du poids. L'activation de l'objectif prioritaire est facilitée dans la condition activité physique perçue comme exercice, mais elle n'a lieu que quand l'objectif est très important pour l'individu. Par contre, les individus dans cette condition consomment plus de mousse au chocolat. Cette consommation supplémentaire de dessert dans la condition "exercice" équilibre l'apport calorique des repas parmi l'ensemble des conditions expérimentales. Ce résultats montre que, même si l'activation d'objectif de surveillance de poids réduit la consommation de pâtes et de pain, elle n'a pas d'effet sur les autres aliments consommés pendant le repas ; au contraire, elle a un effet positif sur la consommation de mousse au chocolat, effet consistant avec un modèle de régulation affective (Garg, Wansink et Inman, 2007).