Études structure-fonction de lectines (Discl et Discll) de Dictyostelium discoideum
Auteur / Autrice : | Karoline Saboia Aragao |
Direction : | Anne Imberty, Annabelle Varrot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie structurale et nanobiologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les lectines sont des protéines qui reconnaissent les glucides complexes de manière spécifique et réversible. L'amibe Dictyostelium discoideum est un organisme modèle eucaryote très employé pour l'étude de nombreux processus biologiques tel la phagocytose, la différenciation ou la mort cellulaire. Lorsqu'elle se différencie suite à une absence de nutriments, elle produit au cours de la phase d'agrégation, deux lectines qui reconnaissent le Gal/GalNAc : les discoidines (DiscI et DiscII). DiscI et DiscII présentent 48% d'identité de séquence, forment des trimères en solution et partagent la même organisation en domaine. Un domaine discoidine (domaine DS) impliqué dans les processus d'adhésion cellulaire est retrouvé en N-terminal suivi d'un domaine lectine de type H en C-terminal. Le domaine lectine présente des similarités avec la lectine d'escargot HPA. Cette lectine spécifique du GalNAc est utilisée extensivement en histopathologie comme marqueur des cellules tumorales à fort caractère métastatique. Les travaux de recherche développés dans cette thèse portent sur l'étude structurale et fonctionnelle de l'interaction de DiscI et DiscII avec les sucres Gal/GalNAc selon une approche pluridisciplinaire. Ces deux lectines ont été clonées, exprimées sous forme recombinante dans Escherichia coli avant d'être purifiées. Leur spécificité et leur affinité ont été déterminées par l'utilisation de puces à sucres et par microcalorimétrie de titration. L'analyse des interactions à un niveau oléculaire s'est réalisée suite à la détermination de leur structure 3-D sous forme native ou complexée par cristallographie aux rayons X. La comparaison des sites de liaison entre les Discoidines et HPA a permis une meilleure compréhension des leurs mécanismes de reconnaissance, de spécificité et d'affinité à niveau moléculaire.