Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Francesco Campagnola
Direction : Jean-Robert ArmogatheMassimo Giuseppe Bianchi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences religieuses
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris, EPHE en cotutelle avec Università del Salento
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences religieuses

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse est partie d’un parcours d’étude commencé environ il y a cinq ans, au temps de ma maîtrise en philosophie. En m'intéressant à John Toland pour ma thèse de licence, pendant que je tentais de m'orienter dans l'océan presque infini de l'animadversions à Christianity not Mysterious, j’ai rencontré Peter Browne. Obscur auteur irlandais, intransigeant orthodoxe, intolérant, Browne était au même temps ce qu'on pourrait définir un krypton- lockian. Telle essence de sa pensée est peut-être ce qui a plus intéressé les exégètes contemporains, quel John Yolton et David Berman. Toutefois, même si cet aspect revêt un intérêt particulier dans le domaine de l'histoire du réprésentationalisme anglais et de la diffusion de l’Essay concerning Human Understanding, c’est autre chose qui a saisi mon attention. Dans Peter Browne, j'ai trouvé le principe d'une théorie que j'ai ensuite vu réapparaître en divers auteurs du XVIIIème Irlandais et Anglais : l'Analogie divine. L'Analogie divine a fait irruption dans mes études avec A Letter in Answer to Christianity not Myserious. C’est-à-dire, avec une oeuvre qui, pour son caractère occasionnel, en circonscrivait le sens et la portée en l'adaptant à l'objet de sa critique, le livre hétérodoxe par Toland. Ensuite, en étant né dans moi l'intérêt pour Peter Browne, très dissemblable des héros de la pensée moderne auxquels j'étais habitué, j'ai entamé à suivre les développements de l'Analogie divine. Ainsi j'ai découvert un réseau de relations intellectuelles, d'influences réciproques, de rapports humains, politiques et culturels, étendue à tout le monde anglophone. J'ai découvert comme la théorie analogique ici considérée était ramifiée dans nombreux représentants de la High-Church, comme elle avait influé indirectement sur un encore majeur nombre de théologiens et philosophes du XVIII siècle. Entre mes mains, ils me sont arrivés beaucoup d’écrits, tous liés, les uns avec les autres. Et avec chaque nouveau livre que je lisais, tout de suite encore d’autres émergeaient. De d'abord, j'ai entamé à connaître tous les auteurs qui avaient traité d'Analogie divine, ensuite ceux qui avaient croisé la théorie et en étaient restés impliqués. Il s'agissait souvent d'auteurs obscurs, mais, par moments, ils paraissaient les noms retentissants des plus importants philosophes de la période. Il a entamé à se délinéer un monde dont l'histoire de l'Analogie divine n'était qu’une expression particulière. Une véritable République des lettres considérée du point de vue des auteurs plus orthodoxes. Auteurs pour lesquels le changement des temps et des coutumes était tout court décadence, qui voulaient s’opposer à une incessante vague d'impiété.