Auteur / Autrice : | Olivier Ribière |
Direction : | Hervé Coutau-Bégarie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et stratégie militaires |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean Bérenger |
Résumé
Ce premier dix-septième siècle montre clairement une volonté d’évolution dans le domaine militaire. Certes, par de nombreux aspects, les grands Capitaines de cette période s’inscrivent dans la continuité de leurs ancêtres. Les motivations de l’officier ont peu changé. Attachement au Roi, service de leur foi, défense de leur honneur en restent les maîtres mots. Pourtant, les mentalités changent. Le ralliement de beaucoup à la Raison d’Etat présente assurément une rupture avec le système quasi-féodal des siècles passés. La pensée militaire tactique et opérative de ces officiers, meneurs d’hommes, cultivés et expérimentés, s’enrichit également. Ils ont parfaitement conscience des principes d’emploi et d’action des forces ainsi que des aptitudes à détenir pour être efficaces. Le développement de la puissance de feu, en particulier, les contraint à s’affranchir des schémas antérieurs. Les insuffisances logistiques pèsent toujours sur leur action. Ces gentilshommes fort attachés à leur état de Noblesse deviennent de vrais professionnels de la guerre mais sentent le danger de la marginalisation à la seule sphère militaire qui les guette. Ils doivent d’ailleurs composer avec une ingérence politique de plus en plus patente sur les armées et sur les théâtres d’opérations. L’Etat fort centralisé qui s’installe dans cette France du premier dix-septième siècle impose à ces Capitaines les dimensions politique et stratégique sur le terrain même de leurs exploits militaires