Caractérisation des étapes précoces de l'infection par le HIV-1 dans les monocytes, les macrophages et les lymphocytes
Auteur / Autrice : | Vanessa Arfi |
Direction : | Andrea Cimarelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science de la vie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | École normale supérieure (Lyon ; 1987-2009) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le Virus de l’Immunodéficience Humaine de type 1 (HIV-1) cible principalement les lymphocytes T, les monocytes, les macrophages et les cellules dendritiques. L'infection de ces cellules débute par une série d’événements définis comme les étapes précoces du cycle viral. Notre objectif était de caractériser les effets des facteurs clés viraux et cellulaires intervenant lors de ces étapes, et d’étudier le comportement encore peu caractérisé des génomes viraux infectieux. Nous avons exploré les étapes précoces de l’infection dans les cellules cibles du HIV-1 en établissant de manière systématique les cinétiques de décapsidation, de synthèse et d’intégration de l’ADN viral, ainsi que la cinétique de stabilité fonctionnelle des complexes de transcription inverse (RTC). Contrairement aux précédentes études, nous avons montré que les monocytes supportent l’infection par le HIV-1, même si celle-ci est beaucoup plus lente que dans les autres types cellulaires. Pour les types cellulaires plus permissifs, nous avons montré que l’infection était caractérisée par des événements spécifiques à chaque type cellulaire. Ainsi, notre analyse a révélé l’existence d’un délai constant entre les étapes de transcription inverse et d’intégration. Ce délai reflète probablement le temps nécessaire à l’import nucléaire, et non au trafic des RTC par le cytosquelette qui ne semble pas avoir de rôle majeur lors des étapes précoces de l’infection. De plus, nous avons montré que les processus de décapsidation et de transcription inverse s’effectuent en parallèle, et non de manière séquentielle comme proposé précédemment. Enfin, de grandes différences existent entre les différents types cellulaires en ce qui concerne la stabilité fonctionnelle des RTC. Toutes ces données suggèrent que la susceptibilité des cellules à l’infection résulte d’une balance entre vitesse de transcription inverse et stabilité fonctionnelle des RTC, caractéristique de chaque type cellulaire.