Auteur / Autrice : | David Beytelmann |
Direction : | Pierre-François Moreau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie politique |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | École normale supérieure-Lettres et sciences humaines (Lyon ; 2000-2009) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Pierre-François Moreau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail étudie la notion de dominium à travers la lecture de trois grands problèmes reliés entre eux dans la Controverse des Indes en Espagne au XVIème siècle : la question de l’esclavage, la justification de la guerre et enfin, la théorie politique qui légitime et donne un fondement politique à la société coloniale. Le travail est structuré autour de quatre grandes parties : dans l’essai méthodologique nous abordons la tradition de l’historiographie de la controverse pour essayer d’analyser les grandes lectures et critiquer des présupposés concernant l’interprétation de la controverse comme débat. Dans la première partie, nous examinons la différence entre la critique de l’encomienda et de l’esclavage pour montrer que ce débat est structuré autour de la question du statut juridique des indiens et non pas de la liberté indienne. Dans une deuxième partie, nous essayons de voir dans quelle mesure le recours à la doctrine de la guerre juste pour justifier le dominium espagnol sur l’Amérique, doit être pensé comme un système de légitimation où la catégorie centrale est le territoire, le dominium, permettant de penser son acquisition selon une analogie entre l’État et les personnes dans le droit civil. La troisième partie enfin, se concentre sur la théorie politique de ce système de gouvernement colonial dont la catégorie de dominium définit les contours : la juridiction territoriale comme centre d’un système où le souverain est un juge qui applique la loi et se soumet à une armature de droits qui contiennent son action.