La différence critique : esthétique et pratique dans les essais de Wyndham Lewis
Auteur / Autrice : | Annelie Fitzgerald |
Direction : | Frédéric Regard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisations anglaises |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | École normale supérieure-Lettres et sciences humaines (Lyon ; 1987-2009) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’immense oeuvre critique de Wyndham Lewis (1882-1957) a comme point de départ la situation précaire de l’artiste dans un monde moderne en transition. Tel que Lewis le voit, ce monde est en crise. Centrale à l’esthétique promulguée par Lewis est ce que l’on peut nommer une « différence critique » : une abstraction qui rejette un art illusionniste et empathique. Une volonté de différence est également à l’oeuvre dans la pratique critique de Lewis, pour qui la différence est constitutive. La critique satirique de Lewis opère dans un monde qui ne tolère plus, selon lui, ni la critique, ni la satire. Par le biais de l’essai, Lewis se définit une place dans un mouvement moderne dont il se revendique et qu’il récuse en même temps. Cette étude met en lumière les différents positionnements adoptées par Lewis dans le but de se différencier des autres acteurs de la scène culturelle de son époque et de contester les tendances esthétiques qui y sont prédominantes. Les trois « petites revues » éditées par Lewis sont autant de déclarations de guerre à ce qui est représentée comme une hégémonie esthétique (établie ou en puissance). L’oeuvre critique de Lewis se déploie dans l’espoir de permettre la construction d’un autre modernisme. La dernière partie de ce travail est consacrée à une analyse de l’évolution de certaines notions telles que la « ligne », l’éclectisme et la mécanisation dans les écrits de Lewis. Montrant que chez Lewis, esthétique et rhétorique se recoupent toujours, ce travail tire profit de nombreux manuscrits inédits de ce dernier.