Thèse soutenue

Etude numérique des instabilités dans le procédé de coextrusion des polyesters

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Auteur / Autrice : Omar Mahdaoui
Direction : Jean-François Agassant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique numérique
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris, ENMP

Mots clés

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Résumé

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La fabrication d’un film multicouches en polymère peut être réalisée de manière économique par l’utilisation de la technique de coextrusion. Ce procédé consiste à extruder plusieurs polymères à l’état fondu à travers une filière pour obtenir un produit multicouches qui pourra être utilisé dans de multiples applications (film polymère, revêtement d’un substrat métallique ou papier…). La superposition des couches permet de conférer au produit des propriétés complémentaires (adhésion, résistance mécanique, aptitude à l’impression …). Dans certaines conditions opératoires, on observe des instabilités à l’interface entre les couches qui vont nuire aux qualités du produit obtenu. Des études ont montré que plusieurs paramètres peuvent être la cause de ces instabilités : les températures des produits et de la filière, les débits de chaque polymère, la différence de leur viscosité et de leur élasticité. Nous avons développé un modèle numérique permettant de saisir l’influence des paramètres du procédé sur les instabilités interfaciales. Un calcul éléments finis 3D sur l’ensemble de la filière (avec seulement une couche) a permis de montrer que l’écoulement est 2D dans la zone d’entrée et la zone de sortie de la filière, que l’on peut suspecter d’être à l’origine du développement des défauts. Les études de stabilité dynamique bidimensionnelle de l’écoulement montrent qu’une perturbation initiale engendre une onde progressive le long de la filière quelque soit la zone d’étude. Dans le cas d’un comportement purement visqueux, l’amplitude de la perturbation a tendance à être atténuée quelque soit les débits des polymères. Ceci s’explique car le moteur de l’instabilité est le nombre de Reynolds dont la valeur est faible. Dans le cas de comportements viscoélastiques, le moteur de l’instabilité est le nombre de Weissenberg dont la valeur est plus grande que celle du nombre de Reynolds. Les résultats montrent que l’amplitude de la perturbation peut, selon les cas, augmenter ou diminuer en s’approchant de la sortie de filière. La corrélation avec les résultats expérimentaux est satisfaisante.