Thèse soutenue

Analyse du comportement mécanique des joints de colles par méthodes expérimentales

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Auteur / Autrice : Marie-Pierre Moutrille
Direction : Didier BaptisteMichel Grédiac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique et matériaux
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris, ENSAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur (Paris)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les patchs en composites sont couramment employés pour réparer les structures métalliques endommagées et prolonger leur durée de vie, et ce, plus particulièrement dans l'industrie aéronautique. Une autre alternative consiste à employer des patchs afin de renforcer les structures et empêcher la propagation de défauts. Le travail s'inscrit dans la problématique du renforcement préventif des structures métalliques par collage de patchs en composite. Dans ce cas de figure, l'effort subit par la pièce métallique est dévié vers le patch composite et la zone critique est soulagée. Cette technique est considérée comme efficace tant que la colle entre le patch et le substrat peut supporter les contraintes élevées de cisaillement transverse qui apparaissent généralement, après la réparation, près du bord libre, comme dans n'importe quel joint collé. La caractérisation du soulagement d'une éprouvette patchée soumise à un chargement cyclique en traction est le premier objectif de ce travail. La thermographie infrarouge, alliée une analyse thermoelastique, est utilisée à cette fin. Cette méthode permet d'obtenir des informations importantes comme la distribution des contraintes dans le substrat, le renforcement global et local, la longueur de transfert des contraintes. Ces résultats peuvent être comparés à une solution analytique et à des simulations par éléments finis. Le deuxième objectif de ce travail est la connaissance de la réponse en termes de contraintes, déplacements et déformation du joint de colle. L'état de contraintes résiduel, résultant du processus de collage, est préalablement déterminé par diffraction des rayons X (DRX). La réponse mécanique in-situ du joint de colle est alors caractérisée par des mesures de champs à l'échelle microscopique. La trace des contraintes est déterminée à proximité du bord libre pendant un chargement cyclique par thermographie infrarouge et analyse thermoélastique. Enfin la corrélation d'image numérique permet de mesurer les champs de déplacement en surface du joint pendant un essai mécanique. Les champs de déformations en cisaillement sont alors déduits des champs de déplacements. Pour ces deux techniques de mesure de champs, les résultats expérimentaux sont comparés à aux solutions issues des modèles analytiques et numériques. Une analyse croisée des résultats expérimentaux obtenus aux échelles macroscopiques et microscopiques est alors effectuée. Cette analyse fournit en particulier une évaluation du module de cisaillement in situ du joint de colle. L'influence des conditions de charge (niveau et fréquence de chargement) sur cette propriété matérielle est également discutée. Les aeronefs étant principalement soumises à des sollicitations en fatigue, le dernier objectif de ce travail est d'étudier l'évolution d'éprouvettes renforcées pendant un essai de fatigue. La thermographie infrarouge et une analyse thermoélastique sont à nouveau employées à cette fin. Cette expérience permet de dépister et caractériser la progression de la fissure qui se produit au niveau du joint de colle. En guise de perspective, une loi de propagation de fissures est construite et un critère d'arrêt est proposé.