Neutralité politique et pluralisme des valeurs
Auteur / Autrice : | Roberto Merrill |
Direction : | Monique Canto-Sperber, Daniel M. Weinstock |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études politiques |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'objectif de cette thèse est de défendre l’idée qu'une conception plausible et désirable du principe de neutralité de l'État, la neutralité des buts, est compatible avec une conception plausible et désirable du perfectionnisme politique, la doctrine pluraliste libérale. Afin de démontrer cette compatibilité, j'ai divisé ma recherche en quatre parties. Dans la partie 1, j'examine les divers sens du principe de neutralité. Dans la partie 2, j'examine deux des plus importants arguments défendant la neutralité : l'argument des « difficultés du jugement» de John Rawls, ainsi que l'argument de « l'autonomie» de Ronald Dworkin. Dans la partie 3, j'examine la variante de perfectionnisme politique que je considère la plus plausible : la variante pluraliste libérale. Dans la partie 4, je mets à l'épreuve ma défense de l’idée d'une compatibilité entre un libéralisme perfectionniste et paternaliste avec le principe de neutralité, en examinant les diverses conceptions de la neutralité dans trois variantes théoriques républicaines et je les confronte à un cas pratique, celui de la loi de mars 2004 interdisant le port des signes religieux ostentatoires dans les écoles publiques en France