Les fêtes civico-religieuses à Grenade XVIe-XVIIe siècles

The civico-religious celebrations in Granada, XVI-XVII th centuries

• Auteur / Autrice : Cécile d' Albis
• Direction : Bernard Vincent
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire
• Date : Soutenance en 2008
• Etablissement(s) : Paris, EHESS
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales

Mots clés

Mots clés contrôlés

Préséance

Pouvoir (sciences sociales)

Rites et cérémonies

17e siècle

16e siècle

Grenade (Espagne)

Espagne

Fêtes religieuses

Mots clés libres

Fêtes civico-religieuses

Processus d’identification

Mythe

Martyre

Conflits de préséance

Résumé

Ce travail aborde à travers l´étude des célébrations urbaines les grands enjeux qui ont façonné la difficile incorporation de Grenade à la Castille de 1492, jusqu’à la fin du XVIIe s. En suivant la naissance et l’évolution de ces célébrations et en les confrontant au contexte historique contemporain, on identifie les clivages sociaux et le rôle fondamental de la fête dans la création et la négociation du pouvoir. L’on y voit affleurer des termes et arguments récurrents, sans cesse réarrangés et réassortis en fonction du contexte, qui constituent ensemble un système que nous avons appelé le mythe de Grenade. Ce récit, qui déjoue les tentatives de rédaction et de rationalisation, est constitué d’un noyau dur dont les termes essentiels sont la conquête d’une part, le martyre et l’autochtonie de l’autre. Il se traduit dans les fêtes à tous les niveaux : mise en scène, hiérarchies processionnelles, patronages spirituels, spectacles, formes liturgiques, littéraires et iconographiques, etc

This work approaches through the study of the urban celebrations the big stakes which shaped the difficult incorporation of Granada in Castile in 1492, till the end of XVII th century. By following the birth and the evolution of these celebrations and by confronting them with the contemporary historic context, social splits and the fundamental role of festivity in the making and the negotiation of power could be identified. We also notice leveling terms and recurring arguments there, ceaselessly rearranged according to the context, which establish together a system which we called the myth of Granada. This narrative that thwarts the attempts of composition and rationalization is constituted by a hard core the essential terms of which are the conquest on one hand, martyrdom and autochthony of the other. It is clearly observable at every level of the celebrations: stage setting, processional hierarchies, spiritual patronages, spectacles, liturgical, literary and iconographic forms, etc