La figure magique à Byzance de Jean Damascène à Michel Psellos (VIIIe-XIe siècle)
Auteur / Autrice : | Stéphanie Vlavianos |
Direction : | Paolo Odorico |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Mots clés
Résumé
Qui évoque la magie, c'est-à-dire l'ensemble des pratiques qui visent à perturber l'ordre naturel des choses à bien ou à mal, ne peut manquer de faire référence au praticien. Les sources byzantines issues des rangs chrétiens, normatifs, s'opposent par principe au mage, être démoniaque. Elles ne lui donnent pas la parole et elles ont mis en place ce que l'on pourrait appeler « la figure magique », c'est-à-dire une représentation du praticien. Les incarnations de cette figure sont diverses, bien que les traits en soient constants. De même, l'utilisation des figures varie aussi bien d'une source à l'autre que d'un contexte à un autre. La période qui s'étend du VIIIe à la fin du XIe siècle recèle beaucoup de ces figures, surtout pendant l'iconoclasme. Les activités du mage sont variées, issues de la vision des origines angéliques de la magie elle-même. Ses savoirs sont un don, transmissible voire contaminant. Les figures magiques sont aussi celles du pouvoir compromis et souillé. La remise en ordre du monde bouleversé par le mage passe par l'intervention d'une autre figure atypique, le saint. Se convertir ou mourir, telles sont les deux issues possibles pour la figure magique, forcément vaincue.