Une théorie naturaliste et mutualiste de la morale
Auteur / Autrice : | Nicolas Baumard |
Direction : | Dan Sperber |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie et sciences sociales |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail cherche à répondre à la question : pourquoi sommes-nous moraux ? Il s'appuie sur deux approches. La première, naturaliste, reprend la tradition du sens moral (Shaftesbury, Hutcheson, et Adam Smith) et cherche à expliquer la morale à l'aide des outils des sciences naturelles (en particulier la théorie de l'évolution et la psychologie cognitive). La seconde, mutualiste, correspond à la tradition du contrat social (Hobbes, Rousseau ou Rawls) et considère les rapports moraux comme des rapports mutuellement avantageux. Ce travail se démarque donc à la fois des théories non naturalistes (comme les théories culturalistes ou les théories du choix rationnel) et des théories naturalistes non mutualistes (comme les théories de la sélection de groupe ou les théories basées sur les sentiments). Il montre comment, dans un grand nombre de situations morales (justice, assistance mutuelle, dilemme moral, jeux économiques, faute sans victime, limites de la communauté morale), les jugements comme les comportements s'expliquent mieux dans un cadre naturaliste et mutualiste