Thèse soutenue

De la malléabilité du coaching face à de nouvelles règles du ''JE(U)''

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Auteur / Autrice : Pauline Fatien Diochon
Direction : Gilles Amado
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Jouy-en Josas, HEC

Résumé

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Ce travail repose sur la compréhension de l’intérêt porté au coaching individuel en entreprise aujourd’hui. Dans une démarche exploratoire, nous tirons deux propositions principales de la revue de littérature, chacune décomposée en deux sous-propositions que nous confrontons à trois études. La première étude consiste en une analyse de l’offre marchande du coaching appréhendée au travers de sites internet de coachs et de définitions managériales de la pratique et vise à appréhender l’influence du positionnement du coaching dans l’intérêt qui lui est porté. Deux études de cas nous permettent de creuser ces interrogations dans deux positions différentes : en « amont » du recours au coaching sur un site industriel dont la direction réfléchit à l’opportunité de sa mise en place, en « aval » dans un cabinet de conseil où des associés y ont eu recours de manière volontaire. A partir de nos analyses, nous défendons la thèse suivante : l’intérêt pour le coaching est lié à sa malléabilité qui permet de maintenir une certaine ambiguïté sur les raisons de sa mobilisation par différents acteurs du dispositif coaching, pour répondre aux règles du « jeu » organisationnel, reposant sur la mobilisation du « je ». Cette malléabilité, facteur d’ambiguïtés, place la pratique en tension entre différents pôles, ouvrant des espaces de pouvoir dans les organisations. Si le coaching peut indéniablement constituer un outil équivoque d’adaptation et s’intégrer dans les nouvelles formes de pouvoir dans les organisations, sa malléabilité permet à certains de s’approprier la pratique et de la détourner à leur avantage. Ils auront alors fait un usage stratégique du coaching, s’offrant souvent un plus grand pouvoir sur leurs actes.