La Loire, entre Briare et le confluent avec la Vienne : navigation, navigabilité et aménagement, de la fin de l'Ancien Régime à 1918
Auteur / Autrice : | Yves Lecoeur |
Direction : | Patrick Villiers |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Littoral |
Mots clés
Résumé
Cette étude porte sur la navigation et les travaux de navigabilité sur la Loire entre Briare et le confluent avec la Vienne, de la fin du XVIIIe siècle à 1918. Cette partie du fleuve, bien reliée à la capitale, s’inscrit dans des flux commerciaux concernant une grande partie du territoire, dont certains alimentent le commerce extérieur de la France. La navigation sur la Loire est très contraignante, les débits sont irréguliers, faibles en été. Un effort d’entretien et de réglementation de la voie navigable s’est donc imposé, consenti par l’Etat et ses corps d’ingénieurs qui ont dépouillé de ses prérogatives l’ancienne Communauté des Marchands, supprimée en 1772. Les mutations de l’action en faveur de la navigabilité permettent de distinguer trois périodes. Avant 1820, l’entretien du fleuve l’emporte. De 1820 à 1852, les innovations de la marine – accélérés à voile, bateaux à vapeur – incitent les ingénieurs à construire des digues submersibles. Resserrant le chenal navigable, elles doivent assurer une navigation toute l’année. Après des aménagements ponctuels s’ouvre une phase de généralisation de ces digues, de 1835 à 1852. Un Service spécial de la Loire est créé, la protection des rives et d’aménagement des ports sont encouragés. Les résultats décevants des travaux en Loire, l’essor du rail, qui ruine la navigation ligérienne, provoquent une crise de l’aménagement du fleuve. Entre 1852 et 1918, des projets de travaux en Loire et de canaux latéraux échouent. L’action de groupes de pression antagonistes, la relance des travaux de navigabilité en basse Loire, ne peuvent enrayer cette crise et le déclin de la navigation.