La reconnaissance de la réalité juridique du contrat de recrutement en fonction publique
Auteur / Autrice : | Sophie Macaire |
Direction : | Pierre Boutelet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jacques Fialaire, Jean-Claude Fortier |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Didier, Marcel Pochard |
Résumé
Le rejet vigoureux du « contrat de fonction publique » pour les fonctionnaires a abouti à une situation paradoxale. Bien que l’administration soit admise à recruter des agents non fonctionnaires qualifiés le plus souvent d’agents contractuels, leur contrat a longtemps été considéré comme un « faux contrat ». Or, le rapprochement d’éléments textuels et jurisprudentiels disparates permet de montrer que s’est progressivement dégagée une réalité juridique du contrat de recrutement en fonction publique. Cette réalité se manifeste d’abord à travers la place reconnue au contrat de recrutement. Le cadre juridique permettant d’accueillir le contrat au sein de la fonction publique traduit cette reconnaissance. Le champ du contrat est à la fois délimité et consolidé au profit des agents non fonctionnaires. De plus, il est placé dans un régime de droit public et conclu en principe pour une durée déterminée, ce qui l’inscrit dans le respect du système statutaire de la fonction publique. La réalité juridique du contrat de recrutement se manifeste par ailleurs à travers son effectivité juridique, à la fois en tant qu’acte d’accès à l’emploi public et acte de définition des conditions d’emploi. Ainsi, ces deux éléments contribuent à en faire désormais un véritable mode de recrutement, complémentaire du recrutement statutaire. En outre, cette réalité juridique du contrat de recrutement s’inscrit dans la recherche d’un équilibre entre l’intérêt du service et l’intérêt des agents. La thèse démontre ainsi que le contrat offre un support juridique garantissant aux agents non titulaires la protection de leurs droits, dans le respect de l’intérêt du service et ainsi de l’intérêt général.