Logistique et insularité : captation de flux par un site logistique sans arrière-pays
Auteur / Autrice : | Richard Armand |
Direction : | Bernard Fustier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Corte |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La croissance sans précédent des échanges mondiaux, fruit de la mondialisation, ne peut être sans effet sur la répartition de la production des richesses entre les différents continents. De même, le renforcement d'une certaine polarisation des territoires économiques des pays dits avancés comme des pays dits émergents, pourrait faire croire que les inégalités entre territoires dynamiques et territoires déshérités devraient atteindre un niveau irréversible. Notre objectif est en fait de montrer qu'il n'y a pas de fatalité du déclin là où la mondialisation n'a pas encore d'impact autre qu'une impression accrue d'isolement économique. A partir de l'analyse des évolutions les plus récentes (au moment de la rédaction de cette thèse) de l'organisation logistique des entreprises, à partir de l'analyse des atouts (et des handicaps) des territoires insulaires (considérés comme exemples de territoires déshérités), à partir de l'étude des évolutions du rôle des sites portuaires et surtout de leurs arrière-pays , qui constituent autant de facteurs d'attractivité, nous défendons l'hypothèse selon laquelle il est possible de développer une activité économique à une échelle à la fois insulaire et mondiale. Une approche conceptuelle et une démarche exploratoire nous conduisent à la notion d'arrière-pays déterritorialisé et à un profil de site portuaire insulaire capteur de flux mondiaux. Arrière-pays déterritorialisé car non caractérisé par un territoire-zone d'attraction, site portuaire insulaire capteur de flux, parce que fondée sur une spécialisation dans une activité en phase de démarrage de son cycle de vie plus que sur une localisation naturelle dans un corridor de flux diversifiés. L'activité choisie devant être faiblement consommatrice d'espace, à forte valeur ajoutée, dans un territoire dont les autorités auront su mettre en place des externalités et des biens publics sophistiqués, dont les acteurs seront des chaînes logistiques étendues, à la pointe des évolutions de leurs métiers, le territoire insulaire sera en mesure de proposer des prestations qui le rendront «incontournable» dans sa spécialité.