Changements de sens et la construction du rapport entre ONG et développement : le cas d'une ONG française et ses partenaires au Brésil
Auteur / Autrice : | Gustavo Madeiro da Silva |
Direction : | Yvon Pesqueux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Prospective, stratégie et organisations |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris, CNAM |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans les dernières décennies, les ONG ont pris une place centrale dans la gouvernance mondiale, notamment dans les projets de développement. Elles sont en effet liées aux principaux centres de décision mondiale, soit en tant que consultantes, soit en tant qu’institutions exécutrices des projets sur le terrain. Même si les plus connues sont les plus anciennes et les plus structurées, de petites associations prolifèrent partout dans le monde et dans tous les domaines. Conjointement à ce foisonnement associatif, se développent de nombreuses théories contemporaines mettant l’accent sur les liens de confiance et sur l’engagement civique en tant que déclencheurs du développement économique, et sur les bienfaits des associations en tant qu’espaces créateurs/reproducteurs de ces caractéristiques. Ce travail de recherche repose sur la conviction que cette place centrale prise par les ONG dans le développement est étroitement liée à l’évolution des propres théories sur le développement. Notre objectif a donc été d’analyser les changements qui ont marqué ces théories puis leur influence sur le rôle joué par les associations dans le développement. Notre analyse des discours de plusieurs associations françaises et de leurs partenaires au Brésil met en évidence une tendance à amplifier le développement (d’un point de vue économique, social et personnel). Elle révèle que les principales défaillances de l’action de ces organisations sont la prédominance d’une vision culturaliste du développement (associant plus ou moins directement les conditions de vie aux caractéristiques culturelles), les ambitions de développement personnel, et le vide organisationnel existant dans les communautés concernées.