Développements de l'activité et histoire des mots : le cas de la VAE au Ministère chargé de la jeunesse et des sports
Auteur / Autrice : | Muriel Henry |
Direction : | Yves Clot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris, CNAM |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse est développée à partir d'une intervention réalisée avec des professionnels sur leur activité de jury de Validation des Acquis de l'Expérience. Elle a comme objectif de mettre en évidence les processus et conditions de développement de l'activité langagière, dans l'activité d'analyse du travail rélisée après coup. Elle trouve place dans le champ de recherches ouvert sur l"analyse de l'activité du travail au moyen de l'activité langagière. A partir de dispositifs méthodologiques, plusieurs séries de travaux développent des conceptualisations sur les processus (Vermeersch, 1990; 2007; Pastré, 1999;2005; Beguin, 2005, 2006; Bronckart & al, 2005; Clot & Faïta, 2000; Clot & Kostulski, 2007). Notre position théorique nous conduit à considérer 1/ que le langage ne peut être envisagé indépendamment de l'activité d'un sujet, avec autrui, vers un objet, dont il médiatise les rapports ; 2/qu'il y recouvre une spécifité fonctionnelle; 3/qu'il se développe lui-même. A partir de dialogues recueillis dans le cadre de l'intervention, transformés ici en matériaux pour la recherche, et d'une méthode issue de la linguistique (salazar-Orvig, 1999), on conduit l'analyse de deux séquences issue d'autoconfrontations simples. Les résultats principaux mettent en évidence que l'activité langagière se développe différemment dans les deux cas. Pourtant, c'est une migration fonctionnelle des mots qui, dans les deux cas, apparâit comme à l'origine de ces développements. C'est précisément lorsque, de moyens, ils deviennent objet de l'activité d'analyse que les mouvements observés s'engagent. L'explication des différences réside alors dans l'histoire professionnelle du mot.