Mécanismes émergents de résistance bactérienne aux inhibiteurs de synthèse protéique
Auteur / Autrice : | Leyla Boumghar-Bourtchai |
Direction : | Roland Leclercq |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Caen |
Mots clés
Résumé
Ce travail rapporte l'émergence de résistances nouvelles aux macrolides chez Shigella sonnei et Turicella Otitidis. Ces résistances sont des exemples de stratégies différentes utilisés par les bactéries pour résister à des antibiotiques inhibiteurs de la synthèse proteique. S. Sonnei a developpé un mécanisme de phosphorylation de l'azithromycine grâce à l'acquisition du gène mph(A) pour résister à cet antibiotique. Cette résistance plasmidique et transférable met en péril l'utilisation de l'azithromycine dans le traitement des shigelloses chez les enfants. La résistance aux macrolides chez T. Otitidis qui posséde trois copies du gène rrl codant pour l'ARNr 23S est corrélée avec la présence de mutations dans le domaine V de cet ARN en position 2058 et/ou 2059 (numérotation de E. Coli). Pour mettre en évidence le rôle que la recombinaison homologue joue dans la propagation de la mutation du gène rrl d'une copie aux autres copies, nous avons pris comme modèle, le linézolide, inhibiteur des synthèses protéiques et Enterococcus faecalis JH2-2 (4copies rrl). L'étude de la dynamique de sélection de mutants au linézolide chez E. Faecalis JH2-2 et son dérivé déficient en recombinaison E. Faecalis JH2-2 recA, montre que la recombinaison homologue influe sur la dissémination des mutations entre les copies du gène rrl. Une seule copie mutée suffit pour conférer un niveau significatif de résistance. Le niveau de résistance corrèle aves le nombre de copies mutées.