Thèse soutenue

Cytokines de la famille du TGF-bêta et sérines protéases : Contrôle de la survie neuronale

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Auteur / Autrice : Séverine Launay
Direction : Denis Vivien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Caen

Mots clés

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Résumé

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De nos jours, le seul traitement de l’ischémie cérébrale, troisième cause de mortalité dans les pays industrialisés, est la thrombolyse par l’activateur tissulaire du plasminogène (tPA). Cependant, bien que bénéfique au niveau vasculaire, le tPA a une composante délétère dans le parenchyme cérébral, notamment en modifiant les propriétés du récepteur glutamatergique NMDA, conduisant, en dépit d’un bénéfice global de la thrombolyse, à une potentialisation de la mort neuronale excitotoxique. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à deux inhibiteurs endogènes du tPA : PAI-1 (type 1 Plasminogen Activator Inhibitor) et la Neuroserpine (NS) comme modulateurs potentiels des effets délétères de tPA au sein du parenchyme cérébral. Dans un premier temps, nous avons montré que pendant leur maturation, les neurones perdaient leur capacité de réponse au TGF-bêta (Transforming Growth Factor-bêta) associée à une chute d’expression de PAI-1. Nous avons en parallèle mis en évidence que la sérine protéase : HtrA1 exprimée par les neurones et décrite comme étant un inhibiteur des membres de la famille du TGF-bêta, était capable de dégrader le TGF-bêta, et ainsi diminuer la production de PAI-1 et par conséquent, d’augmenter l’activité protéolytique du tPA endogène. Au contraire, nous avons démontré que le blocage de l’activité protéolytique d’HtrA1 conduisait à une restauration de l’expression de PAI-1, à une diminution de l’activité protéolytique du tPA et à la mort neuronale. Dans un deuxième temps, et parce que PAI-1 est une serpine quasi-ubiquiste, nous nous sommes intéressés à la neuroserpine, inhibiteur endogène du tPA spécifiquement exprimé dans le système nerveux central et plus particulièrement à la régulation du promoteur de cette serpine. Nous avons montré que certains membres de la famille du TGF-bêta sont capables d’augmenter l’expression de la NS dans les neurones. Parmi ces membres, nous avons identifié les Bone Morphogenetic Proteins (BMP-2, BMP-4 et BMP-7) et de manière plus surprenante l’hormone anti-Müllerienne (AMH). Nous avons également mis en évidence dans le cerveau de souriceaux et de souris adultes la présence des récepteurs de type II à l’AMH. Enfin, en accord avec le fait que l’AMH promeut l’expression de la NS et que la NS protège les neurones de la mort excitotoxique, nous avons révélé le potentiel neuroprotecteur de l’AMH à la fois in vitro et in vivo.