Thèse soutenue

Médicaments et maladie veineuse thromboemboliqueDe l'observation vers l'explication

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Auteur / Autrice : Karine Lacut
Direction : Dominique MottierPatrice Jaillon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Brest

Résumé

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La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) est une maladie fréquente et multifactorielle. Parmi les nombreux facteurs susceptibles de contribuer à la survenue d’un épisode thromboembolique veineux l’exposition à certains médicaments doit être évoquée. Dans une première partie, nous avons évalué l’impact du traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) en fonction de la voie d’administration de l’estrogène sur différents paramètres biologiques du risque veineux et/ou du risque artériel sensibilité à l’action de la protéine C activée, homocystéinémie, et taux plasmatique de C-reactive protein. Nos résultats supportent la plausibilité biologique de l’excès de risque de MVTE mis en évidence sous estrogénothérapie orale dans les études d’observation, et confirmé dans les études d’intervention. La voie transdermique apparaît neutre suggérant un impact plus favorable de cette voie d’administration du THS à la fois sur le risque veineux et le risque artériel. Dans une deuxième partie, nous avons étudié l’association entre le risque de MVTE et l’expositon à certaines classes médicamenteuses, choisies pour leur impact suspecté (délétère ou favorable) sur le risque thrombotique veineux. Dans une étude cas-témoins, nous avons mis en évidence: 1) un risque accru de MVTE associé à l’exposition aux antipsychotiques, et à l’exposition aux fibrates. 2) l’absence d’association entre la MVTE et l’exposition aux antidépresseurs, 3) un risque diminué de MVTE associé à l’exposition aux statines et à l’aspirine. Les associations observées entre statines, fibrates et le risque de MVTE semblent indépendantes de l’homocystéinémie, et du profil lipidique.