Thèse soutenue

Une reconstruction éliasienne de la théorie d'Alexander Wendt : pour une approche relationniste de la politique internationale

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Auteur / Autrice : Aurélie Lacassagne
Direction : Dario Battistella
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Dario Battistella
Examinateurs / Examinatrices : Dario Battistella, Xavier Guillaume, Thomas Lindemann, Alexandre Macleod

Résumé

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Cette thèse propose une déconstruction critique de l'oeuvre d'Alexander Wendt. On mettra en lumière la généalogie de sa pensée qui se retrouve en théorie sociale et en relations internationales. Ainsi, on peut dire que la théorie wendtienne, loin d'apporter une réponse au traditionnel débat agency-structure, met en réalité en évidence le problème fondamental posé par les termes mêmes de ce débat. La volonté affichée par Wendt de synthétiser les deux approches co-déterministes que sont le constructivisme et le réalisme critique, démontre notamment l'impasse théorique d'un tel mode de pensée. Une reformulation sémantique des termes du débat apparaît nécessaire d'où le développement de concepts tels que processus, relations, habitus et configurations issus de la pensée éliasienne. Nous proposons également de faire une reconstruction de la théorie wendtienne qui se fonde en grande partie sur la sociologie relationniste ou sociologie des processus développée par Norbert Elias. Une approche relationniste permet de mettre l'emphase sur le caractère processuel de toute réalité sociale. On évite ainsi les réifications si courantes dans la pensée sociale traditionnelle. Par ailleurs, afin de comprendre et d'expliquer la politique internationale, il faut travailler sur la longue durée, seule façon de voir l'évolution (souvent lente) des processus sociaux. Enfin, avec Elias, nous réintégrons une dimension psychologique à la compréhension de la politique internationale au travers du concept d'habitus qui se révèle à la fois social et psychique. Il y a donc une discussion sur le rôle des émotions, des affects et de leur autocontrôle dans le rapport à la violence sur la scène internationale.