Les finances publiques, les options budgétaires et les priorités politiques dans l'empire colonial portugais : 1946-1974
Auteur / Autrice : | Luis Filipe Madeira |
Direction : | Hubert Bonin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Hubert Bonin |
Examinateurs / Examinatrices : Hubert Bonin, Michel Cahen, Alexandre Fernandez, Maria Eugénia Mata, Adelino Torres | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Cahen, Alexandre Fernandez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse a l'ambition de dévoiler la structure cachée des finances publiques coloniales et la nature concrète de la politique budgétaire mise en oeuvre par l'Estado Novo dans les territoires soumis à l'administration portugaise pendant la période 1946-1973. Toutefois, les documents financiers officiels des colonies, traditionnellement la source exclusive de quantification des ressources financières publiques consacrées à la politique coloniale, était un instrument de propagande du régime impérial et n'enregistraient qu'une fraction des recettes perçues et des dépenses réalisées. Dans ce contexte la correction des comptes officiels des colonies en fonction des flux financiers qui n'y ont pas été enregistrés fut indispensable. En admettant que le volume des moyens financiers mis au service de chaque politique est indicatif du niveau de priorité qui lui était accordé par le gouvernement, l'abandon des critères de classement comptable officiels, l'analyse des recettes et des dépenses publiques corrigées selon des paramètres alternatifs et, suite à une répartition fonctionnelle des flux, l'appréciation par colonie du poids relatif de chaque volet de la politique budgétaire rendent observable la structure cachée des finances publiques des territoires d'outre-mer et imposent une réappréciation des priorités politiques effectives du régime colonial : contrairement aux idées reçues, l'introduction de la planification économique et sociale dans l'emprire dans les années 1950 et le changement d'orientation de la politique coloniale des années 1960 n'ont nullement modifié la politique d'allocation des ressources financières publiques du régime et n'ont pas produit des transformations budgétaires durables notamment en ce qui concerne la politique coloniale de développement économique et social.