Raison, émotion, institution : comprendre les mobilisations étudiantes face à des régimes autoritaires : Hongrie 1956, Mexique 1968
Auteur / Autrice : | Bénédicte Récappé |
Direction : | Daniel-Louis Seiler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Daniel-Louis Seiler |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel-Louis Seiler, François Chazel, Yves Déloye, David Recondo, Antoine Roger | |
Rapporteur / Rapporteuse : François Chazel, Yves Déloye |
Résumé
A partir de l'analyse comparée des mobilisations étudiantes hongroise (1956) et mexicaine (1968), cette recherche vise à mettre en évidence une configuration de facteurs permettant de comprendre les conditions d'émergence d'un mouvement contestataire dans l'université face à un régime autoritaire. Partant de l'hypothèse que les acteurs étudiants ont évalué les risques et les incitations, la première étape de cette recherche aborde sous un angle rationnel le contexte d'opportunités politiques et l'environnement cognitif de chacune de ces mobilisations. Mais les témoignages des étudiants amènent également à prendre en compte une seconde dimension de l'action collective - sa dimension émotionnelle - en distinguant les émotions qui découlent d'une accumulation de mécontentements de celles qui naissent au cours de l'action collective. Enfin, les conditions particulières de socialisation politique dans l'université invitent à appréhender, dans une perspective néo-institutionnalistes, les liens étroits nouant institution universitaire et contestation politique. Soulignant l'importance respective des dimensions rationnelle, émotionnelle et institutionnelles des mobilisations estudiantines, cette recherche comparative s'attache en définitive à proposer un cadre analytique configuratif permettant de combiner ces trois dimensions.