Mouvements migratoires et mobilité du travail en Europe : les leçons de la première mondialisation économique contemporaine : (1815-1914)
Auteur / Autrice : | Jérôme Scarabello |
Direction : | Bertrand Blancheton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Blancheton |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Blancheton, Alain Clément, Alexandre Fernandez, Jean-Charles Asselain, Christophe Bouneau, Marc-Alexandre Sénégas | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alain Clément, Alexandre Fernandez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette recherche a pour objet l'étude des flux migratoires de travailleurs sur le continent européen à la veille du premier conflit mondial. La période étudiée s'étend donc de 1815, début de l'industrialisation de l'économie, à 1914. Elle correspond à la première phase de mondialisation, à l'âge d'or du capitalisme. En effet, multiples et extrêmement variés, tant dans leurs causes que dans leurs formes et leurs conséquences de tous ordres, les migrations intra-européennes, lors de la première période de mondialisation de l'Histoire, apparaissent comme un des facteurs essentiels de l'évolution des populations et des sociétés. Ce sujet implique dans un premier temps, des aspects économiques, mais aussi sociologiques, historico-politiques et démographiques. En outre, les tenants et les aboutissants des mouvements migratoires et l'intensité des flux, permettront d'établir un véritable constat du rapport migration/mondialisation de l'économie, idée peu explicitée jusqu'ici par le monde scientifique et universitaire. La mobilité spatiale des travailleurs est appréhendée par la distance parcourue et surtout par le différentiel de salaires entre les pays. La thèse investit donc les déterminants individuels de la mobilité spatiale ainsi que son impact salarial. Toutes les théories de la migration sont ici mobilisées. La partie empirique propose une mise à plat historique de l'ensemble des flux internationaux. Et après critique de nouvelles interprétations migratoires, nous reviendrons sur la thèse du différentiel de rémunération, tant décrié et pourtant la plus globalisante et la plus juste sur notre période.