Thèse soutenue

Interculturalité et violence ethnique dans la littérature colombienne du XXème siècle

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Auteur / Autrice : Fabio Gómez Cardona
Direction : Yves Aguila
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études ibériques et ibéro-américaines
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Mots clés

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Résumé

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Ce travail de recherche consiste en une analyse descriptive et interprétative d’un ensemble de romans colombiens dans lesquels se détachent la présence et la représentation de communautés indigènes et des problématiques que celles-ci affrontent face à la société dominante ; les romans et l’année d’apparition sont les suivants : ''La vorágine'' de José Eustasio Rivera en 1924, ''Lejos del nido'' de Juan José Botero en 1924, ''José Tombé'' de Diego Castrillón Arboleda en 1942 , ''Andágueda'' de Jesús Botero Restrepo en 1946, ''Yajángala'' de Alfredo Martínez Orozco en 1951, ''Palabra de Fuego'' de Fernando Soto Aparicio en 1988, ''Las vidas del cura'' Lame de María Teresa Herrán en 1995. Pour chaque oeuvre nous avons procédé à une description, en appliquant les concepts théoriques et méthodologiques de la narratologie ou l’analyse structurelle de récits, dans le but que toute interprétation soit justifiée par le texte même des oeuvres. En second lieu nous avons sélectionné certaines thématiques ou isotopies de lecture qui permettent d’effectuer la recherche définie par les objectifs du projet initial. Une troisième étape méthodologique a consisté à établir une dialogique transtextuelle et transculturelle, entre l’univers sémantique idéologique construit par les romans plus particulièrement en ce qui concerne le monde indigène et, d’autres types de textes et d’informations à caractère historique, sociologique et anthropologique. Plus précisément, nous avons voulu confronter les représentations du monde indigène que font les auteurs colombiens, avec le monde de représentations propres aux indigènes, c’est-à-dire, leur cosmovision d’après leur récits mythiques traditionnels. Nous avons voulu répondre aussi à une série de d’inquiétudes concernant la fonction sociale de la littérature et son incidence dans la création, la reproduction et la consolidation de stéréotypes et d’imaginaires culturels ; ainsi que sur la violence ethnique représentée dans les oeuvres en même temps que sur la violence symbolique qui se manifeste dans ces représentations. Le travail interprétatif, c’est-à-dire, l’intention du lecteur, nous a permis donc, de réaliser un parcours herméneutique qui va du texte à son contexte historique, social, anthropologique, en mettant en action une dialogique transtextuelle et transculturelle en ayant comme point de départ la représentation de la violence et comme point d’arrivée la violence de la représentation.