Les répercussions de l'emploi atypique en milieu hospitalier : une comparaison entre deux CHU, Angers et Québec
Auteur / Autrice : | Marie-Laure Oudot-Simon |
Direction : | Jean-Pierre Minary, Michel Alain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société |
Mots clés
Résumé
L'emploi atypique est une forme d'emploi en nette augmentation depuis cette dernière décennie. Un des enjeux de cette appellation est de masquer la précarité qui peut y être associée. Le milieu hospitalier a permis une comparaison entre deux institutions dans des pays différents, mais avec un même fonctionnement de base. De plus, la structure hospitalière apporte la possibilité de mesurer l'impact du statut sur une population soignante ou non. L'objectif de l'étude est de comprendre comment le statut (atypique versus régulier) influence l'individu sur la perception qu'il a de son travail et de sa santé. L'utilisation de questionnaire a facilité l'approche des répondants et a permis de mesurer plusieurs indicateurs de santé physique et mentale ainsi qu'organisationnelle. Un retour de 729 questionnaires a été dénombré. Les résultats montrent que le statut interfère dans le rapport au travail. Les personnes en emploi régulier accordent une plus grande place à leur travail que les salariés atypiques. Ils ont le sentiment de bénéficier de plus de diversités dans la tâche et de compétences. Cependant, rien n'implique que le bien-être de l'individu soit menacé dans cet emploi. La satisfaction de l’emploi atypique ou régulier semble un facteur déterminant. Plus les individus sont satisfaits, meilleur est leur bien-être et leur rapport au travail. Par ailleurs, il semble que les hospitaliers québécois aient également un rapport privilégié à leur travail, ils ressentent plus de détresse psychologique en comparaison avec les hospitaliers français. Enfin, il n'existe pas de différences entre les soignants et non soignants en ce qui concerne la santé psychologique. Par contre, il semble que l'individu soignant perçoit plus de contraintes et d'exigences de poste que le reste du personnel, ceci de manière accrue quand il est en emploi atypique