Le roman historique pour le jeunesse en France au XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Danielle Berthier |
Direction : | Francis Marcoin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Artois |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
But de ce travail : étudier l’apparition et l’évolution du roman historique pour la jeunesse au cours du dix-neuvième siècle. Des récits moraux apparurent dans la mouvance des « Œuvres des bons livres » et chez les éditeurs catholiques qui créèrent des collections spécialisées dans l’éducation morale de la jeunesse. Les romans historiques devenus à présent des « classiques » pour la jeunesse étaient alors considérés comme subversifs et ne connurent d’éditions destinées aux jeunes que rarement et accompagnées d’un luxe de précautions. Le fait de mettre l’histoire en roman n’était guère apprécié dans les milieux éducatifs, même si on racontait l'histoire – à la façon d’un Augustin Thierry par exemple – et même si on a finalement suivi le mouvement romantique et le goût invincible pour l’histoire. Les premiers romans historiques pour la jeunesse concernèrent le Moyen Âge et l’idéal chevaleresque, idéal que l’on transposa sur la période révolutionnaire. Les régimes politiques successifs jouèrent un rôle dans le développement du genre, en encourageant certains aspects idéologiques ou matériels. De nombreuses œuvres connurent une belle longévité, à l’instar de l’ensemble de la production éditoriale. L’apparition de l’idée de préhistoire, coïncidant avec l’installation de la République, fut la cause d’un renouvellement du regard sur le passé. Malgré tout, on peut affirmer que le passé connut au cours du siècle un traitement stable, né des courants divergents dus à la Révolution.