''Un détour par l'Orient'' : la fascination pour les langues orientales dans la littérature française contemporaine
Auteur / Autrice : | Ridha Boulaâbi |
Direction : | Marie Dollé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises modernes |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Mots clés
Résumé
De nombreux écrivains français de la fin du XXe siècle (Aragon, Michaux, Barthes, Ollier, Macé) manifestent à travers leurs œuvres une grande fascination pour des langues lointaines, sans parenté avec le monde occidental et l'alphabet latin, qu'il s'agisse de l'arabe (Aragon, Ollier), des hiéroglyphes égyptiens (Macé), du japonais (Barthes, Macé) ou du chinois (Macé, Michaux). Cet ensemble diversifié, apparemment sans cohérence, trouve son unité dans la figure d'un Orient imaginaire, conçu comme le lieu du dépaysement absolu et comme source d'un renouvellement des formes narratives. Ce ''détour par l'Orient'' apparaît d'une façon paradoxale comme la découverte d'une double altérité : la confrontation à une civilisation totalement différente permet également à l'écrivain d'explorer cet ''espace du dedans'', cet Orient inconnu qui coexiste en lui-même avec la part occidentale de sa personnalité. L'Orient des langues ouvre ainsi sur un cheminement créateur où s'harmonisent le monde de l'intériorité et les pays lointains, le voyage et la littérature