Circuits de rétroaction dans les réseaux génétiques de régulation intercellulaires
Auteur / Autrice : | Anne Crumière |
Direction : | Paul Ruel, Alain Guénoche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques et fondements de l'informatique |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques et Informatique de Marseille (Marseille ; 1994-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les biologistes représentent souvent les interactions génétiques par des graphes dirigés, appelés graphes de régulation génétique. Les sommets désignent les gènes du système et les arêtes, les effets de régulation d'un gène sur un autre. Elles sont munies d'un signe positif dans le cas d'une activation et négatif pour une inhibition. Cette thèse traite des relations entre la structure des graphes et leurs propriétés dynamiques. Dans les années 80, le biologiste R. Thomas a énoncé la règle suivante : une condition nécessaire pour la multistabilité est la présence d'un circuit positif dans un graphe de régulation, le signe d'un circuit étant le produit des signes de ces arêtes. Cette règle a été démontrée dans un formalisme différentiel et plus récemment dans un cadre discret, mais toujours dans le cas où les gènes font partie d'une seule cellule. On peut s'interroger sur la validité de cette règle pour un système d'interactions génétiques intracellulaires et intercellulaires. Dans un premier temps, on considère le cas simplifié où les cellules sont réparties sur une grille infinie unidimensionnelle et on se place dans un cadre booléen. La communication intercellulaire est supposée locale : un gène interagit avec des gènes de sa propre cellule et des cellules voisines (gauche ou droite). Cette supposition, qui est raisonnable biologiquement, est standard dans la définition des automates cellulaires. Puis, on généralise le modèle précédent en supposant que les cellules sont localisées suivant un réseau, i. E, un sous-groupe discret de Rd. De plus, on se place dans le cadre où le niveau d'expression des gènes est multivalué et la communication intercellulaire s'étend à un voisinage quelconque. Dans ce cadre général, on obtient la première règle de Thomas avec une condition spatiale sur les états stables. Ce modèle est illustré par deux applications liées au développement de la Drosophile: la segmentation de l'embryon et la formation de l'organe sensoriel.