La méïose spermatocytaire : anomalies méiotiques chez les hommes infertiles et évaluation d'un modèle d'étude in vitro
Auteur / Autrice : | Jeanne Perrin |
Direction : | Jean-Louis Bergé Lefranc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biosciences de l'environnement, chimie et santé |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Biogénotoxicologie et mutagenèse environnementale (Marseille) |
Autre partenaire : Université d'Aix-Marseille II. Faculté de médecine (1970-2011) |
Résumé
L’analyse cytogénétique des chromosomes méiotiques révèle chez les Hommes infertiles des anomalies de ségrégation chromosomique, corrélées à la sévérité de l’altération de la spermatogenèse. Notre travail évalue le taux d’asynapsis dans les spermatocytes au stade pachytène de la méiose, chez des patients présentant une infertilité d’origine obstructive (O) ou non obstructive (NO) et chez un patient porteur d’une microdélétion AZFb du chromosome Y. 41 patients et 13 témoins sont étudiés : au total, 2931 noyaux pachytène sont analysés (coloration au Giemsa, immunofluorescence). Le taux moyen de noyaux avec asynapsis dans le groupe NO (25. 4%) est significativement supérieur à celui du groupe O (9. 8%) et des témoins (10. 6%). La prédominance de sous stades précoces du pachytène chez tous les patients étudiés suggère la localisation du point de contrôle du pachytène au milieu de ce stade chez l’Homme. Certains niveaux élevés d’asynapsis étendus pourraient être liés à une anomalie primaire de la méiose. Ces anomalies pourraient aussi être liées à des facteurs environnementaux. Nous réalisons une co-culture in vitro de cellules de Sertoli et de cellules germinales de rat couplée au test des comètes sur les cellules germinales en différenciation, et comparons des spermatocytes irradiés (I) et non irradiés (NI). Dans les spermatocytes NI, le test des comètes montre des cassures de brins de l’ADN, suggérant la réparation des cassures liées aux phénomènes de recombinaison méiotique. Dans les spermatocytes I, l’évolution des cassures de brins est fortement modifiée. Nous proposons ce modèle comme outil pour l’étude in vitro de l’impact des génotoxiques sur les spermatocytes.